
Édouard Louis bouscula le paysage littéraire en 2014 avec
En finir avec Eddy Bellegueule. Deux ans plus tard, il publiait un deuxième livre sensible, brutal et courageux.
Histoire de la violence raconte son viol par Reda, un inconnu rencontré dans la rue puis invité chez lui, le soir de Noël. Meurtri dans sa chair et son âme, il découvre auprès de la police, du corps médical mais aussi de sa sœur Clara, une autre forme de violence, plus sournoise : celle du racisme et de l’homophobie.
De ce récit autobiographique,
Laurent Hatat et
Emma Gustafsson livrent une adaptation charnelle, tendue à l’extrême, creusant ces débats intimes, sociaux et politiques. La pièce se déroule sur un plateau nu, au sol luisant comme un miroir déformant et éclairé par un jeu de lumière en clair-obscur, comme la vérité qui se dérobe. Trois interprètes donnent corps et voix à la victime, sa sœur et l’agresseur. Chacun livre son point de vue sur les faits. Se dessine alors un récit polyphonique, auscultant avec crudité la brutalité des rapports humains.
Édouard Louis werd in 2014 bekend met
En finir avec Eddy Bellegueule. Twee jaar later publiceerde hij een tweede, al even gevoelig en moedig boek. In
Histoire de la violence vertelt hij hoe hij werd verkracht door Reda, een onbekende man die hij op straat had ontmoet en op Kerstavond mee naar huis had gevraagd. Laurent Hatat en Emma Gustafsson maakten van dit autobiografisch verhaal een zeer fysieke en uiterst gespannen bewerking die zowel de intiemste als sociale en politieke debatten exploreert.