Dans un jardin je suis entré
Dans ce jardin je suis entré fantasme un « ancien » Moyen-Orient, dans lequel les communautés n’étaient pas séparées par des frontières ethniques et religieuses, un Moyen-Orient dans lequel même les frontières métaphoriques n’avaient pas leur place. Dans l’aventure commune d’Ali et Avi, de ce voyage qu’ils entreprennent vers leurs histoires respectives dans une machine à remonter le temps née de leur amitié, le Moyen-Orient d’antan – celui dans lequel ils pourraient coexister sans efforts- refait surface avec une grande facilité.
Propos de l’auteur
« Pour moi, le film est optimiste dans la mesure où il parle de deux individus qui fantasment un monde différent, d’autres règles, d’autres possibilités. Tandis qu’ils font ce rêve, ils créent effectivement ces possibilités par le biais de leur amitié. Mais, d’un autre côté, ce fantasme, ces possibilités sont comme une bulle, une manière d’échapper au monde réel. C’est un mouvement de fuite, mais une fuite étrange puisque, en général, on cherche à fuir vers la légèreté, le plaisir. On cherche à fuir la société, le politique : ici c’est une fuite dans le politique. Les gens qui ont vu le film ont eu des réactions très différentes selon leur sensibilité. Certains sont simplement heureux de voir ces individus passer du temps ensemble ; d’autres n’arrivent pas à oublier tout ce qu’il y a de douloureux derrière cette relation. »
Avi Mograbi, entretien (dossier de presse, Epicentre Films)