25 Septembre 2025
Nouveau Ciné-Club : Propagande, contre-propagande.

Naissance d'une nation

de D.W. Griffith
USA / 1915 / Noir et blanc / Muet
Avec Lillian Gish, Mae Marsh, Henry B. Walthall
Durée 2h30

Naissance d’une Nation relate le destin de deux familles divisées par la guerre de Sécession, les Stoneman, pro-Unionistes du Nord, et les Cameron, des confédérés du Sud. Adoptant le point de vue sudiste, le film construit son récit sur les conséquences de la guerre, de l’assassinat de Lincoln à la naissance du Ku Klux Klan, dont il fait l’apologie. Malgré de multiples interdictions, le film rencontra un immense succès et remporta quinze millions de dollars. Il fut classé comme un des meilleurs films de l’histoire du cinema.
Nouveau Ciné -club

« Premier grand film de l’histoire du cinéma américain, The Birth of a Nation, réalisé en 1915 par D.W. Griffith,
qui est peut-être l’un des films les plus racistes jamais réalisés. Adaptation techniquement remarquable pour
l’époque du roman du sudiste Thomas Dixon, The Klansman, Naissance d’une nation non seulement glorifie la
secte terroriste et raciste née de la défaite du Sud esclavagiste à l’issue de la guerre de Sécession, le Ku Klux
Klan, mais offre également à un large public une vision révisionniste de l’histoire du pays."
Sylvie Laurent, propos recueillis par Emmanuel Burdeau, Mediapart, 14 janvier 2017.


« Ce film […] recèle des exemples parfaits d’’utilisation expressive de la profondeur de champ, des
mouvements d’appareils, du découpage analytique, du montage alterné et parallèle, etc. Griffith était alors
parvenus à établir les fondements essentiels de l’expression filmique : les images signifient moins par leur
contenu apparent que par leur organisation, leur succession et surtout leur relation de durée ; le découpage
produit un espace filmique spécifique. c’est pourquoi la Naissance d’une nation, première œuvre parfaitement
achevée de Griffith, premier chef d’œuvre filmique marque, la naissance de l’art du film. »
Jacques-André Bizet, David Wark Griffith, in « Dossiers du cinema. Cinéastes II », Casterman, 1971.

Programmé et animé par Youcef Boudjemaï et Jacques Lemière.